Conjoncture

Des listes d’attente toujours trop longues

Seulement à Montréal, 23 000 ménages attendent pour un logement en HLM, dont 1 700 pour l’arrondissement de Rosemont – La Petite-Patrie. Le Comité logement Rosemont gère une liste de 1000 ménages requérants en logement social, qui sert principalement lors de la sélection pour de futurs projets. L’offre de nouveaux logements ne suit clairement pas la demande.

Sous-financement chronique et désengagement du Provincial

À son arrivée au pouvoir en 2018, la Coalition Avenir Québec s’était engagée à livrer lors de son premier mandat les 15 000 unités de AccèsLogis promises par les gouvernements précédents, mais toujours pas construites. En 2023, elle n’a atteint que la moitié de sa promesse.

Au lieu de s’attaquer à la crise du logement en financement adéquatement le développement du logement social pour répondre aux besoins des mal-logéEs, le gouvernement a annoncé l’abolition d’AccèsLogis au profit du Programme d’habitation abordable Québec (PHAQ), qui oriente nos fonds publics au profit des développeurs immobiliers privés pour qu’ils livrent du logement soi-disant abordable.

Face au désengagement de l’État québécois, le Comité logement Rosemont participe activement aux campagnes du Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU). Nous revendiquons avec notre regroupement national un réinvestissement massif dans le logement social afin de développer 50 000 logements sociaux sur 5 ans, dont 20 000 unités en HLM.

Éparpillement de programmes au Fédéral

En 2017, le gouvernement de Justin Trudeau a mis sur pied la Stratégie nationale sur le logement, dans le but déclaré d’aider la population face à la crise du logement, qui frappe le Canada d’un océan à l’autre. Il est malheureusement loin d’atteindre ses cibles.

Les initiatives et programmes mis sur pied ne bénéficient que peu aux ménages à faible et modeste revenu. Une bonne partie des fonds fédéraux va en fait dans les poches de promoteurs privés pour du logement soi-disant abordable. La solution à la crise du logement passe par l’augmentation de l’offre de logements sociaux à but non lucratif. Les développements immobiliers privés ne répondent pas aux besoins!

Avec le FRAPRU, nous revendiquons que les sommes investies en développement d’habitations soient exclusivement réservées pour le logement social, que soient bonifiés les investissements dans la rénovation, l’amélioration et la modernisation du parc de logements sociaux existant, et qu’il continue de financer les subventions aux locataires à faible revenu.